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TENNIS FEMININ - ACTUS
30 septembre 2012

LES RÉSEAUX SOCIAUX ONT-ILS LEUR PLACE À L'ÉCOLE ?

Intégrer Facebook ou Twitter dans son enseignement, une nécessité ! Tel est l'avis de François Guité, professeur d'anglais dans un Programme d'éducation internationale à Québec. L'enseignant chercheur a tenu hier une conférence sur la génération Internet et les médias sociaux à Chicoutimi. Ses collègues ont pu assister à la conférence, retransmise sur le web dans de nombreux Cégeps.

François Guité a récemment commencé à réfléchir sur la question de l'utilisation des réseaux sociaux à des fins d'apprentissage. En 2010, il reprend l'enseignement après deux années de pause. Et ce lapse de temps a été comme une révélation. « J'ai remarqué qu'en deux ans, la part de mes élèves qui avait Facebook était passée de 20 à 95 %. Juste après être sortis de classe, j'ai constaté qu'ils socialisaient, que cela était hyper important pour eux. », admet-il. Le professeur a aussi noté que les jeunes préfèrent utiliser les outils qu'ils connaissent plutôt que ceux qui sont fournis par les écoles, parce qu'ils ont eu le loisir de se les approprier, de les personnaliser. L'idée d'intégrer les réseaux sociaux dans son enseignement a alors trotté dans sa tête. « Aujourd'hui, l'apprentissage est social. C'est en interagissant que les jeunes réfléchissent, débattent. Les individus sont différents. Il faut adapter les pratiques selon ces différences. », ajoute-t-il. Un exemple concret de l'avantage de ces nouvelles technologies ? Il y a quelques mois, un élève écrit sur son compte Twitter « Je google mes mots pour les corriger au lieu d'utiliser un dictionnaire. » L'information se propage instantanément vers ses camarades de classe.

Selon François Guité, le problème actuel de l'enseignement vient du modèle traditionnel de l'école qui n'a pas beaucoup évolué comparé au contexte social. « Je ne comprends pas qu'on ne mette pas à profit l'expertise des élèves dans les médias sociaux pour qu'ils intègrent de nouveaux savoirs. » Avant, le savoir résidait dans les livres, ce qui obligeait les cours à se tenir en classe. Ce n'est plus le cas avec Internet : « Les jeunes ont besoin de stimulation. Je ne peux pas autant les stimuler qu'un écran. »
Le professeur a alors avancé le concept de l'instruction inversée. Il s'agit-là de permettre à l'élève d'aller chercher sur le web des informations sur le prochain cours et d'en discuter après. Ce qui en fait un élève beaucoup plus actif.
Pour l'anecdote, François Guité a souligné que les jeunes qui utilisent les médias sociaux ont de meilleurs résultats que ceux qui y sont réfractaires. Un simple hasard ?

Certains de ses confrères sont restés perplexes quant à son exposé. D'autres ont été convaincus de continuer dans cette voie, comme cette professeur d'anglais au Cegep du Vieux Montréal : « Cette conférence m'a conforté dans mes choix pédagogiques. J'utilise déjà les cellulaires des élèves. En fait, ils peuvent envoyer en cours des textos en anglais qui s'affichent au tableau. Puis, nous les corrigeons grammaticalement ensemble. »

François Guité s'est depuis peu associé avec des collègues afin de former un consortium. Le groupement s'intéresse à l'amélioration des pratiques pour les enseignants et conseillers pédagogiques. Chaque année, il finance cinq à six projets et organise des colloques de discussion.

JQM

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