IMMIGRER AU CANADA

Que le voyage paraît long. Environ 7 heures de vol permettent de rallier les Pays-Bas au Canada, Amsterdam à Montréal. Alors, outre les petits écrans qui invitent à visionner films, séries, retransmissions sportives ou même écouter de la musique, les hôtesses de l'air et stewards essaient tant bien que mal de divertir les passagers.

Quoi de mieux que de proposer à manger toutes les heures ? Boisson et cacahuètes, repas plus complet, glace, nouvelle boisson, part de gâteau, vous ne mourrez pas de faim à bord du Boeing de KLM. Au contraire, vous en sortirez balloné, lourd, l'estomac renversé.

Poser le pied sur le sol canadien -en somme le continent Nord-américain- est tout ce qu'il y a de plus symbolique. Bienvenue dans le monde de la démesure, du gigantisme, du superflux... Il est temps de passer la douane et de prendre son mal en patience. En effet, une file de voyageurs attend plus ou moins sagement. Il faut dire que depuis les attentats du 11 septembre à New-York, il y a dix ans déjà, les pays américains ont renforcé la sécurité aux aéroports, mais surtout sont devenus paranoïaques. « Pourquoi venez-vous ? Dans quel programme allez-vous étudier ? Jusqu'à quand restez-vous ? » L'impression d'être suspecté peut interpeller. Heureusement que de grands panneaux affublés d'un « Bienvenue au Canada » sont là pour nous le rappeler !

Et puis, une fois passée, les étudiants doivent se rendre au bureau de l'immigration. On prend un ticket avec un numéro, comme à la sécu, et on s'asseoit. Une heure trente plus tard, on savoure le fait d'entendre son numéro et de terminer les procédures.
Sorti de l'aéroport, voici plongé dans la jungle Montréalaise : ses buildings toujours plus haut, les lumières multiples qui en sortent, les chaussées élargies, les grosses voitures à l'américaine.

Le Canada ou comment mêler culture francophone peu dépaysante finalement pour un Français avec une influence américaine prégnante ?

JQM